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Image  Elisabeth Borne au péage de Saint-Arnoult lors d'un contrôle de PL

Première sortie de la ministre des Transports sur un contrôle de poids lourds

Transport - Route
21/07/2017
Le soir du 20 juillet, Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a prouvé aux contrôleurs des transports terrestres d’Ile-de-France et aux gendarmes qu’elle comptait sur leur efficacité pour réguler la concurrence sauvage que se livrent les transporteurs européens dans un marché ouvert, dont les règles sont loin d’être toutes respectées.
Le gouvernement veut montrer qu’il s’intéresse au terrain. En consacrant l’une de ses premières sorties publiques au contrôle des poids lourds, la nouvelle ministre des transports a voulu, le soir du 20 juillet au péage de Saint-Arnoult (Yvelines), prouver aux professionnels de la route et à son administration qu’elle s’intéressait de près au dossier « Concurrence » (1).

73 véhicules contrôlés

Elisabeth Borne a marqué des points auprès des huit contrôleurs des transports terrestres mobilisés ce soir-là, qui l’ont trouvé « sympa », connaissant ses dossiers et intéressée par l’opération. Il faut dire que la pêche à l’infractionniste ne peut être que fructueuse à l’un des principaux péages autoroutiers de France, qui voit remonter du sud-ouest, et donc d’Espagne, le trafic « Marchandises » à destination des pays du Nord de l’Europe.
Mercredi soir, entre 19H30 et 23H30 dans le seul sens province-Paris, ce sont ainsi 73 véhicules qui ont été contrôlés, dont 53 VUL ou petits camions qui ont été pesés. Dix-sept infractions ont été relevées, dont 8 concernaient des fraudes à la Réglementation sociale européenne (RSE) et des constats de travail dissimulé. L’essentiel des véhicules arraisonnés concernait des trafics de déménagement, effectués à bord de petits véhicules de location.

Deux cartes « conducteur »

Mais ce soir-là, le principal dossier des troupes de Didier Beauvain, chef du département régulation des transports routiers de l’Ile-de-France, a consisté à relever les infractions commises par un routier belge au volant d’un PL immatriculé en Bulgarie, circulant avec deux cartes « conducteur » : roulant sans s’arrêter depuis plusieurs semaines, le conducteur a sans doute profité des quelques heures qu’aura duré son contrôle pour se reposer. Il a aussi passé un coup de fil à son employeur histoire d’obtenir les 15 000 € de consignation exigés par les contrôleurs pour le laisser reprendre la route.

(1) A noter que le numéro du 27 juillet du Bulletin des Transports et de la Logistique consacrera un articile complet à cette opération de contrôle.
 
Source : Actualités du droit